Herbert Oberbeck (avec Nestor d’Alessio),
Le pouvoir contesté des grandes banques allemandes
La contribution des caisses d’épargne et banques coopératives locales, qui fonctionnent comme maillons d’un réseau coordonné à l’échelle interrégionale, au développement des services financiers allemands est aussi importante que celle des grandes banques privées. De manière générale, ce sont les associations d’entreprises qui dominent le secteur bancaire. Le marché financier se caractérise par un mélange de coopération et de concurrence, par une régulation corporatiste. La large discussion sur le « pouvoir des banques » oublie souvent que les banques et les caisses d’épargne ne disposent pas d’un pouvoir illimité dans l’orientation stratégique des entreprises et que ce pouvoir ne s’exerce pas de manière unilatérale. La gestion des entreprises relève plutôt d’un modèle consensuel, dans lequel, à côté des intérêts des entreprises et des banques, se glissent également les intérêts des régions et des salaries, l’ensemble s’étant avéré, jusqu’à maintenant, somme toute couronné de succès.
The contribution of the savings banks and local cooperative banks, which function as links in a network coordinated at the inter-regional level, to the development of German financial services is as important as that of the large private banks. Generally speaking, it is business associations which dominate the banking sector. The financial market is characterised by a mixture of cooperation and competition and by self-serving regulations. The debate about the « power of the banks » often ignores the fact that private banks and savings banks neither hold unlimited power over the strategic orientation of businesses and nor is the power they do hold exercised unilaterally. The management of businesses is instead based on a consensual model, in which, alongside the interests of businesses and the banks, slide in the interests of the region and the employees–a system which, until now, has been crowned by success.