Andrew Gordon,
Les relations ouvriers/patrons et les conflits USA-Japon dans les années d’après-guerre
Dans le secteur privé, le déclin du syndicalisme du lutte, allié à l’avènement de relations ouvriers/patrons sous forme «coopérative» a eu deux effets décisifs. Tout d’abord, cela a rendu possible la formidable montée en puissance du Japon dans les dernières décennies. Deuxièmement, cela a fait disparaître une source de conflits internes qui auraient freiné le processus de croissance et l’intensité des frictions économiques et également débouché sur l’émergence d’une structure politique différente de celle du «masatsu», ce qui aurait permis d’éviter la situation bizarre dans laquelle de nombreux observateurs identifient les États-Unis comme le principal parti d’opposition du Japon.
The decline of militant unionism and the rise of « cooperative » labor-management relations in the private sector had two critical effects. First, it made possible the Japanese economic performance of recent decades. Second, it eliminated a source of domestic restraint or pressure which would have lowered the trajectory of growth and the intensity of economic friction, produced a different political structure of « masatsu, » and avoided the odd situation in which numerous observers identify the United States as Japan’s major opposition party.